Héritage de l’époque coloniale, le Franc CFA reste à ce jour la monnaie officielle de deux grandes zones économiques africaines : l’UEMOA et la CEMAC. Découvrons l’histoire et le fonctionnement de cette monnaie atypique.
Au cœur d’une polémique franco-italienne en ce début d’année, le Franc CFA serait pour ses détracteurs l’une des pièces maîtresses de la « Françafrique ». Pour ses soutiens en revanche, cette monnaie serait avant tout un gage de stabilité pour la région. Pour vous aider à vous forger votre propre opinion, voici le portrait de cette devise.
Une brève histoire du Franc CFA
Le Franc CFA apparaît pour la première fois en 1945 sous le nom de Franc des colonies françaises d’Afrique suite à la signature des accords de Bretton Woods. Rebaptisé à la fin du processus de décolonisation, le sigle « CFA » renvoie désormais au Franc de la Communauté financière africaine.
Si Saint-Pierre-et-Miquelon, La Réunion, ou encore Mayotte, utilisaient initialement le Franc CFA, cette monnaie a finalement laissé sa place au Franc français au cours des années 70. Le Franc CFA est cependant resté la monnaie officielle de quatorze anciennes colonies françaises : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée Bissau, la Guinée Équatoriale, le Mali, le Niger, la Ré publique centrafricaine, le Sénégal, le Tchad, et le Togo.
Aujourd’hui, le Franc CFA est donc utilisé par deux grandes zones économiques africaines : l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Fonctionnement, avantages et inconvénients du Franc CFA
La première caractéristique du Franc CFA réside dans sa convertibilité fixe avec l’euro. D’abord fixé à 1 Franc CFA pour 1 Franc français en 1945, puis dévalué jusqu’à atteindre 1 Franc CFA pour 0,01 Franc français en 1994, la parité fixe est désormais établie à 1 euro pour 655,957 Francs CFA.
En raison de cet arrimage à la monnaie unique, le Franc CFA bénéficie d’une meilleure stabilité que la plupart des devises africaines, de quoi faciliter les investissements d’entreprises étrangères, notamment lorsque ces dernières sont européennes puisqu’elles n’ont alors pas à se soucier du risque de change.
Mais cette parité fixe est aussi la source d’une certaine rigidité, les pays membres de la zone monétaire n’ayant pas la possibilité de dévaluer le Franc CFA. Jugé trop fort par certains analystes, le Franc CFA aurait donc tendance à encourager les importations et à pénaliser les exportations des pays membres de la zone.
Enfin, parmi les autres points de crispation se trouve également le fait que le Franc CFA soit frappé en France et non en Afrique. Cette situation n’est toutefois pas une exception, de multiples pays africains ayant eux aussi choisi de sous-traiter cette mission à des pays européens (l’Angleterre ayant la charge de frapper le shilling ougandais, et l’Allemagne ayant la charge de frapper le kwacha zambien).
Pour rompre avec cette parité fixe et retrouver un plus grand degré de liberté, les projets de réforme envisagent notamment de relier la valeur du Franc CFA à un panier de devises contenant l’euro mais également le dollar américain (devise du commerce international), le yuan chinois ou encore la livre sterling.
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