Plus connus sous le nom de Credit Default Swap (CDS), les contrats d’échange de risque de défaut jouent un rôle clé dans la gestion du risque de crédit.
Impliqués dans la crise des subprimes en 2008, puis dans la crise de l’euro en 2011, les contrats d’échange de risque de défaut sont l’un des produits dérivés de crédit les plus populaires. En juin dernier, ils représentaient un montant total de 3,68 trillions de dollars, soit une grande proportion des 4,20 trillions de dollars de produits dérivés de crédit en circulation.
Qu’est-ce qu’un contrat d’échange de risque de défaut ?
Un contrat d’échange de risque de défaut (aussi appelé credit default swap ou CDS) est un produit dérivé de crédit, c’est-à-dire un contrat dont la valeur dépend directement d’un produit de crédit.
Sur le marché obligataire, les titres de dettes émis par les États et les entreprises présentent un risque de crédit. En effet, lorsqu’un emprunteur n’est pas en capacité de rembourser son emprunt, les prêteurs enregistrent une perte financière.
Pour se prémunir contre ce risque de crédit, les investisseurs peuvent toutefois se tourner vers un vendeur de protection afin de lui acheter une « assurance » : le CDS. Le vendeur de protection supporte alors le risque de crédit en lieu et place de l’investisseur. En contrepartie, il reçoit une prime exprimée en points de base et payée de façon périodique.
A l’exception de la prime, les CDS ne requièrent pas de flux monétaires entre les deux parties du contrat, sauf bien évidemment en cas d’évènement de crédit prévu par une des clauses. En cas de défaut ou d’un autre évènement de crédit prévu par le contrat, le vendeur doit alors payer la valeur nominale ainsi que les intérêts qui n’auraient pas été versés par l’emprunteur.
Les CDS sont des produits non-standardisés échangés de gré à gré mais définis par des conventions cadres telles que celle de l’International Swap and Derivatives Association. Des paniers de CDS peuvent également être proposés. Dans ce cas, les garanties ne se déclenchent qu’à compter d’un certain nombre de défauts (défini dans le contrat). CDS et paniers de CDS interviennent enfin dans la construction de certains produits financiers structurés plus complexes tels que les CDO (collateral debt obligations).
Des CDS impliqués dans les dernières grandes crises
En 2008, en l’absence de chambre de compensation, le défaut de nombreux emprunteurs est venu mettre en difficulté certains vendeurs de protection (Lehman Brothers, AIG, ou encore Bear Stearns). En effet, avec les CDS, le risque de crédit n’est pas supprimé, il est seulement déplacé de l’investisseur initial au vendeur de protection. Par conséquent, l’investisseur initial est toujours exposé à un risque : le risque de double défaut (lorsque l’emprunteur et le vendeur de protection font tous deux faillite).
Le prix d’un CDS évolue de façon inverse au prix de l’obligation à laquelle il est associé. Il peut donc être utilisé par les investisseurs souhaitant se couvrir, mais également par les investisseurs souhaitant spéculer sur les difficultés d’une entreprise ou d’un État. En 2011, de nombreux spéculateurs ont ainsi profité des CDS pour miser contre certains pays de la zone euro.
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