L’activisme actionnarial, trouble-fête des Assemblées générales
Des grands fonds spéculatifs américains aux petits porteurs militants, les actionnaires s’engagent de plus en plus pour peser dans les décisions des entreprises publiques.
Véritable bête noire de certains dirigeants d’entreprise, l’activisme actionnarial serait une source d’instabilité pour la gouvernance des entreprises publiques. Pourtant, cette pratique venue des États-Unis peut aussi se révéler particulièrement utile à la société civile lorsqu’elle prend la forme d’un engagement actionnarial. Stratégiques ou plus symboliques, les nouvelles résolutions portées par les actionnaires minoritaires deviennent alors de véritables armes politiques.
Qu’est-ce que l’activisme actionnarial ?
L’activisme actionnarial est un moyen d’action utilisé par les actionnaires minoritaires d’une entreprise pour influencer son comportement. Il peut être utilisé dans un but purement financier afin de maximiser la rentabilité de l’entreprise, mais également dans un but plus politique afin d’améliorer le comportement de l’entreprise et ses critères RSE.
Le comportement prédateur des actionnaires activistes (« raiders ») est longtemps resté l’apanage de fonds spéculatifs américains cherchant à réaliser des gains de court terme. Mais plus récemment, grâce à la diminution des frais de courtage et des frais légaux, certaines associations se servent désormais de l’activisme actionnarial pour interroger les entreprises sur leurs pratiques et faire passer leurs revendications.
Une communication financière plus transparente
Face à l’activisme actionnarial et aux décisions de désinvestissement, les entreprises publiques l’ont bien compris, elles se doivent désormais de soigner leur communication financière. Au cours des dernières années, la plupart d’entre elles ont donc choisi de renforcer leurs départements des relations investisseurs pour plus de transparence et de pédagogie.
Certes, lors des Assemblées générales, les orientations stratégiques de l’entreprise ont toujours été à l’ordre du jour. Cependant, l’aiguillon de l’engagement actionnarial permet aujourd’hui l’émergence d’une vision à plus long terme, moins axée sur les profits immédiats et plus orientée vers la création de valeur.
À la façon des class actions où plusieurs particuliers s’unissent pour porter plainte, les actionnaires individuels cherchent donc eux aussi à s’unir pour porter leurs revendications, car bien gérer un portefeuille, c’est également bien voter lors des Assemblées générales.
L’union fait la force des petits porteurs
À ce jour, il reste difficile pour les petits porteurs de faire entendre leurs voix. Pour proposer une résolution « externe » (non approuvée par le conseil d’administration), lors d’une Assemblée générale d’un grand Groupe du CAC 40, il faut déjà disposer de 0,5% de son capital !
En avril dernier, la Loi PACTE s’apprêtait bien à abaisser ce seuil à 0,25% sur les recommandations de l’Autorité des Marchés Financiers, mais cette mesure n’a finalement pas été retenue.
Autre sujet en lien étroit avec l’activisme actionnarial, le prêt de titres autour des Assemblées générales fait lui aussi polémique. À la frontière de la légalité, cette pratique permet aux actionnaires non intéressés par l’exercice de leur droit de vote de « louer » leurs titres et les droits de vote associés le temps d’une Assemblée générale.
Aujourd’hui, sur les marchés, les informations financières ne sont plus les seules à impacter les cours de bourse, l’image et la réputation des entreprises auprès des investisseurs comptent elles aussi.
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